Eradiqué des Alpes par l’homme au début du 20ème siècle après avoir été accusé à tort d’attaquer troupeaux et enfants, le gypaète, autrefois appelé « phène des Alpes » est l’objet d’opérations de réintroduction sur l’arc alpin depuis 1986.
Les premières observations de gypaètes en Vanoise ont été effectuées par les gardes moniteurs dès 1989.
C’est en 2002 qu’ont eu lieu les deux premières reproductions réussies en Savoie depuis le début du 19ème siècle : l’une à Val d’Isère et l’autre à Termignon la Vanoise. En 2004, un troisième couple, installé à Peisey-Nancroix donnera également naissance à son premier gypaèton. En 2011, un quatrième couple s’installe entre Bessans et Bonneval-sur-Arc sur la falaise d’Andagne.
Il ya donc aujourd’hui 4 couples présents sur la Vanoise. De 2002 à 2015, ce sont ainsi 28 gypaètes nés en Vanoise qui ont rejoint les cieux de l’arc alpin.
Cet oiseau majestueux, d’une envergure pouvant atteindre près de 3 mètres, est impressionnant mais inoffensif . C’est un charognard qui se nourrit essentiellement d’os qu’il brise en les lâchant en vol sur les rochers, d’où son surnom de « casseur d’os ».
Son retour en Vanoise est hautement symbolique parce qu’en tant que nécrophage, il atteste par sa présence de la qualité d’un environnement riche en ongulés sauvages et domestiques.
Excellent planeur, il peut longer pendant des heures les crêtes et flancs de vallées en quête d’animaux morts. Il constitue l’ultime éboueur de la montagne.
Malgré tout, le retour du gypaète est encore fragile car de nombreux dangers subsistent. Le poison, les perturbations liées à l’homme et les percussions avec des câbles électriques ou de remontées mécaniques menacent encore cette espèce à la reproduction lente. Dans ce sens, le Parc participe à des projets d’équipement des câbles afin qu’ils soient vus par les oiseaux.
Sources: Parc National de la Vanoise