Comment se passe l’ouverture d’un refuge ?

Amateurs d’alpinisme, de grandes randonnées ou de balades familiales, vous avez peut-être déjà fait l’expérience d’une nuitée en refuge ou, tout simplement, d’une petite halte en « terrasse » !

Après plusieurs mois d’hivernation sous quelques mètres de neiges, les refuges doivent être prêts à accueillir leurs premiers clients, pour la plupart, dès le mois de juin.

Maurienne Tourisme s’est rapproché de deux gardiens de refuge Mauriennais, Virginie Bizel-Bizello du Chalet d’la Croë et Thierry Margueron du Refuge du fond d’Aussois pour en savoir un peu plus sur les conditions d’ouverture d’un refuge.

La période d’ouverture

Les périodes d’ouverture d’un refuge dépendent des conditions météo et de l’enneigement. La plupart sont ouverts de la mi-juin à la fin septembre. Certains, comme le refuge du fond d’Aussois, ouvrent plus tôt, dès le début du mois de mars, pour accueillir les skieurs de randonnée.

La remise en service et le ravitaillement

Généralement, les gardiens commencent déjà par remettre l’eau courante puis s’en suit une grande session de nettoyage voire de rénovation parfois. Le gros du travail concerne aussi le ravitaillement du site qui dépend beaucoup de l’accessibilité. La logistique n’est pas du tout la même pour un refuge haut alpin que pour un refuge de basse altitude.

Au refuge du fond d’Aussois, le gardien procède à un gros héliportage en début de saison pour tout ce qui concerne le ravitaillement en bois, en gaz et en denrée non périssable. En moyenne, 10 voyages d’hélicoptère sont nécessaires. D’autres refuges font un autre ravitaillement en milieu de saison. Cela dépend tout simplement des capacités de stockage. Le portage « à dos d’homme » est, par contre, incontournable pour les denrées périssables ou le pain.

Le chalet d’la Croë est, quant à lui, plus accessible. Le ravitaillement se fait donc plus aisément en 4×4. Néanmoins, l’absence d’électricité ainsi qu’un espace de stockage limité nécessite de réapprovisionner régulièrement le site. Virginie souhaitant proposer des produits frais à ses clients fait le choix de redescendre tous les lundis pour faire les courses.

 La principale difficulté rencontrée

Les gardiens de refuge sont dépendants de la pluie et du beau temps ! Une météo défavorable constitue leur plus grande ennemie ! En effet, vous l’aurez compris, de mauvaises conditions météo peuvent limiter la période d’ouverture et compromettre le ravitaillement des sites… sans parler de la fréquentation qui peut être vite désastreuse !

Le mot de la fin…

Peu importe les conditions, les gardiens de refuge feront toujours le nécessaire pour satisfaire au mieux les « baroudeurs » de la montagne !